En septembre 2010 je reçois un coup de fil. « Bonjour, je m’appelle Mireille Malot et je me permets de vous appeler de la part d’un ami à vous qui m’a dit que vous étiez connu, que vous seriez sensible à la problématique du handicap et que vous accepteriez certainement d’être le président de notre jury pour un festival de vidéos sur le handicap qui s’appelle “Regards croisés”… »
Un début de conversation pour le moins étrange. Mireille m’explique que, étant maman d’une enfant lourdement handicapée, sa naissance fut le commencement de tous ses combats. Au fur et à mesure de la conversation, ma surprise se transforma en curiosité et ma curiosité en empathie. Sa sincérité au téléphone est allée droit au but. Sa certitude du combat à mener, son vif désir de donner la parole aux personnes « en situation de handicap » (je découvrais la formule), la justesse de la cause… Comment ne pas être sensible à la démarche, à cette volonté de dépasser son handicap à travers une démarche artistique ? J’acceptai. Je passai trente-six heures à Nîmes, découvris un monde confondant de vérité, de talent. L’expérience fut forte. Ce n’était que le début.
Source LesEchos le 08.10.2017